Vernissage: jeudi le 28 novembre à 17h,
précédé d'une rencontre avec l'artiste dès 16h30
L’œuvre multidisciplinaire de Nadia Myre explore les thèmes de l’identité, du langage, du désir et de la perte. En 2005, elle amorce le Scar Project, un projet évolutif prenant la forme d’une œuvre relationnelle et d’un laboratoire ouvert. Dans ce contexte, plusieurs communautés furent invitées, dans le cadre d’expositions au Canada et aux États-Unis, à participer à des ateliers animés par l’artiste. Il s’agissait alors pour les individus participants de partager, sous forme visuelle et écrite, une blessure physique, émotionnelle ou psychologique et la cicatrice qui en résulte. L’artiste créait ainsi un lieu de partage, un espace de contemplation et de transformation.
Pour cette présentation à la Galerie des arts visuels, Nadia Myre a souhaité revisiter l’ensemble du projet avec la commissaire et directrice de la galerie, Lisanne Nadeau. Cette présentation exhaustive est motivée par la volonté d’en proposer une ultime synthèse. L’approche relationnelle laisse ainsi place à un tout autre regard, visant à conjuguer le Scar Project à la première personne. En effet, l’artiste amorce ici un travail de réappropriation et laisse toute la place à sa propre blessure, motivation première de cette aventure monumentale. Les récits écrits et sonores de Nadia Myre et de sa mère rappellent les origines autochtones de l’artiste et s’inscrivent dans le paysage impressionnant de l’ensemble des témoignages des participants laissés au fil des ans.
Nadia Myre est membre de la communauté algonquine de Kitigan Zibi Anishnabeg (Maniwaki). Elle est graduée du Emily Carr College of Art (1997) et de l’Université Concordia (2002). Elle expose en solo à la galerie Art Mûr (Montréal) depuis 2002, en 2010 au National Museum of American Indian (Manhattan) et en 2011 à la Carleton University Art Gallery (Ottawa). Elle était en résidence de création à la chambre blanche en 2010. De plusieurs expositions collectives signalons: Drawing Time/Le temps du dessin (Ensemble Poirel, Nancy, France, 2010), Femmes Artistes. L’éclatement des frontières 1965-2000 (Musée national des beaux-arts du Québec, 2010), la Biennale de Montréal (2011), Pour une république des rêves (CRAC Alsace, 2011), Vantage Point: The Contemporary Native Art Collection (National Museum of American Indian, Washington, 2011), Biennale de Sydney (Sydney, 2012), Changing Hands III au Museum of Art and Design (Manhattan, 2013) et l’été dernier Sakahàn, International Indigenous Art (Musée des beaux-arts du Canada). Elle recevait en 2009 le Prix à la création artistique, région des Laurentides du CALQ, le prix Les Elles de l’art (Conseil des arts de Montréal/ Pratt & Whitney Canada) en 2011 et un Fellowship du Eiteljorg Museum (Indianapolis) en 2003.