Vernissage: jeudi 12 septembre à 17h
«On constate surtout que Jacques Samson n’empêche jamais ses explorations flexibles et imaginaires de croître librement. […] Autour de ces œuvres aussi robustes que délicates, on s’aperçoit qu’un esprit des plus ludiques permet qu’une rencontre s’effectue.» (David Cantin, 2000)
La Galerie des arts visuels est heureuse de présenter les œuvres récentes de Jacques Samson qui poursuit le travail amorcé lors d’une résidence de recherche effectuée à Marseille au cours de l’été 2013. L’artiste nous avait fait récemment découvrir des formes graphiques, légères et translucides, véritable rupture avec le foisonnement, le caractère organique et tactile, qui avaient marqué jusqu’alors sa production. On se souviendra en effet de ces objets de fil de fer, présentés en 2011, et dont les ombres prenaient l’aspect de dessins techniques. Après avoir tricoté, tissé, tressé, l’artiste nous offrait donc la rigueur et la netteté de la forme. Or Jacques Samson semble atteindre, avec ses œuvres nouvelles, la synthèse parfaite de l’organique et du structurel.
L’exposition présente deux séries qui s’interpellent: les Vecteurs, formes sculpturales, déposées au sol, qui, tels des trous noirs, semblent étrangement générées par une force gravitationnelle. Puis, les Embranchements, des structures installées au mur, de plus petite dimension, faites d’un matériau lisse, noir et coulant, le caoutchouc, qui oppose aux objets plus imposants des formes fluides aux multiples évocations: branches, ruissellement, veines, terminaisons nerveuses. Deux modes de construction qui font se déployer la forme selon le caractère même du matériau et la volonté insatiable de l’artiste d’en explorer tous les possibles.
Jacques Samson, vit et travaille à Québec. Il détient un baccalauréat en arts plastiques et une maitrise en arts visuels de l’Université Laval. Engagé activement dans le milieu artistique de la ville de Québec, il fut notamment membre actif de L’Œil de Poisson et a collaboré à l’élaboration et à la mise en place des ateliers de l’Œil dans Méduse en 1993. Il participe par la suite à la création des Ateliers de la pente douce (1998) et de la galerie Rouje (2000). De plusieurs participations à des évènements collectifs, signalons Les Simulacres, organisé par l’Œil de Poisson et présenté à Milan et à Turin (1998), Monstres et Merveilles à la galerie Rouje (2003), la Manif d’art 4 (2008) et la Manif d’art 6 (2012). Il expose en solo à l’Œil de Poisson (1995), à la galerie Rouje (2000), à la Galerie Tzara de Québec (2011) et chez Circa à Montréal (2011). De 1998 à 2003, il enseigne au Cégep Levis-Lauzon, puis, en 2004, devient chargé d’enseignement et technicien responsable de l’atelier de métal à l’École des arts visuels de l’Université Laval.
Article de Renée Larochelle paru dans Le Fil le 3 octobre 2013