Du 29 avril au 23 mai 2021
Frédérique Laliberté
La Piscine des arts visuels présente: une simulation non essentielle
Dans le cadre de sa programmation soulignant les 50 ans de l’École d’art, la Galerie des arts visuels accueille Frédérique Laliberté pour la création d’une installation in situ dans ses espaces. L’artiste, qui a terminé un baccalauréat en arts visuels à l’École d’art en 2011, poursuit une démarche marquée par la fiction et la supercherie. Le projet intitulé Piscine en arts visuels: une simulation non-essentielle, se déploie dans une attitude déjouant la morosité et le sentiment d’impuissance imposés par la situation actuelle.
«Saviez-vous qu’à l’origine, il existait un projet de creuser le plancher de la Galerie des arts visuels quatre pieds plus profond? On serait descendu à la galerie. Mais les responsables du chantier n’ont pas voulu. N’empêche que cet espace ressemble en tout point à une piscine publique. Il ne fait d’ailleurs aucun doute que c’est ce qu’il deviendra le jour où la galerie déménagera. Voici une maquette grandeur nature de ce à quoi cette fiction pourrait ressembler. La Galerie, pardon, la Piscine des arts visuels, à la fois intérieure et extérieure, est ici suggérée. Sur le plancher, des répliques de tuiles délimitent le pourtour d’une matière plastique, transparente et lumineuse, que l’on appelle de l’eau. Étrangement, il est impossible de voir le milieu de cette piscine. Les éléments qui composent ce décor immersif participent à un élan sculptural dégonflé. Tous les objets sont plats, comme si vos yeux avaient perdu la faculté de comprendre les volumes. Il faudra prendre un rendez-vous chez l’optométriste après votre déambulation dans ce croquis
documentaire.»
Inaccessible pour l’instant, l’espace de la galerie est donc en transformation, en travaux d’excavation majeurs. On pourra l’entre-apercevoir de la porte ou des fenêtres. On en parle aussi sur les réseaux sociaux. Et qui sait, peut-être pourrons-nous vous accueillir de nouveau dans nos espaces très bientôt.
Frédérique Laliberté vit et travaille à Montréal. Elle détient un baccalauréat en arts plastiques de l’Université Laval (2010) et une maîtrise en beaux-arts (MFA Studio Arts — Intermedia) de l’Université Concordia (2018). Frédérique Laliberté se consacre à l’instauration, à la mise en œuvre et à la documentation d’activités diverses, valorisant l’absurdité, la confusion et une apparente désinvolture. Elle a co-fondé les collectifs On est tu heureux hen., The Ohio R et plus récemment MOTEL HÉLÈNE, avec quelques complices dont Sarah L’Hérault, Boris Dumesnil-Poulin, Miro Bernier-Barbeau, Marc-Olivier Secours et Philippe Lauzier. Elle qualifie elle-même sa pratique d’«irrévérencieuse, mais perspicace», explorant les relations entre réalité et supercherie. Frédérique Laliberté a présenté ses projets solos et collectifs au Canada, en France, au Mexique, en Suisse, en Chine, en Hongrie, dans le désert du Sahara et sur Internet. Notons une exposition solo à l’OEil de Poisson, en 2012, et sa participation à Dead Web – La fin commissarié par Nathalie Bachand (Montréal, Lyon, Genève, Budapest, 2017-2020).
