Crédits photo: Guillaume Madore
Camille Duchaine, Jade Dumont-Gariépy et Alain Houde
vernissage le jeudi 18 janvier à 17h
performance de Camille Duchaine à 18h
L’exposition Banc d’essai présente chaque année les œuvres de jeunes artistes inscrit·e·s en 2e année du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’École d’art. Cette 19e édition regroupe les œuvres de Camille Duchaine, de Jade Dumont-Gariépy et d’Alain Houde.
Par la performance et l’installation, Camille Duchaine tente de créer des échantillons d’espace-temps où les frontières entre performeur et regardeur, entre l’œuvre et son contexte, demeurent perméables. Elle met en relation dans l’espace son propre corps et des objets auxquels elle attribue des symboliques cachées. Au cœur de cette recherche se trouve un potentiel de péril: «Celui-ci prend la forme de dispositifs et d’actions, qui me mettent physiquement en danger, ou même d’une entité sous-entendue. Dans le but simultané de la combattre et de la fuir, je mets en place des protocoles de création et d’action rigoureux qui témoignent d’un acharnement profond. Ces protocoles deviennent des rituels de combat et de fuite perpétuels dans une tentative désespérée de simultanément vaincre et échapper à cette menace et de rejoindre l’autre.»
Avec une approche conceptuelle, Jade Dumont-Gariépy explore quant à elle l’ambiguïté des frontières entre le privé et le public ainsi que la relation entre le corps, le mouvement et l’espace. Elle s’intéresse également à l’art subreptice et furtif. Il est possible d’observer dans sa pratique une récurrence de certaines disciplines telles que l’art action, la performance, l’installation, la photographie, la vidéo et l’art sonore. La documentation photographique, vidéographique ou écrite s’avère cruciale comme stratégie visant à conserver les traces de ses projets, à assurer leur pérennité et leur diffusion.
Alain Houde aborde le travail de la mémoire en plongeant dans le passé de son grand-oncle Maurice dont il reste peu de traces. Rapidement, il est confronté à l’impasse de ses investigations, à la difficulté de reconstituer cette histoire. Malgré le repérage de quelques indices, on comprend que le portrait complet de cet homme demeure insaisissable. Dans cette quête, une tension s’installe entre le désir de connaissance factuelle et celui de laisser place à l’imagination. Ainsi, des interprétations multiples de la vie de Maurice surgissent. Le travail d’Alain Houde illustre la complexité de retracer le passé et de reconstruire la mémoire familiale.
La Galerie des arts visuels remercie les responsables du Fonds Grant Mathieu, créé à la mémoire de cet artiste de Québec, qui permet chaque année l’octroi d’une bourse aux étudiant·e·s du Banc d’essai.
Entrevue radiophonique
Entrevue de Kristel Tremblay avec les artistes du Banc d’essai, diffusée sur les ondes de l’Aérospatial (CKRL) du 30 janvier 2024