Vernissage: 17 février à 17h, rencontre avec l'artiste dès 16h
La Galerie des arts visuels est heureuse de présenter les œuvres récentes de l’artiste montréalaise Diane Gougeon. Ses œuvres, sculpturales et installatives, interrogent l’impact de la technologie et des nouveaux systèmes de communication dans notre perception de l’environnement naturel. Modulée, médiatisée par la reproduction technique et l’imagerie de masse, la nature se décline ici dans des objets au fonctionnement étonnant et qui témoignent d’une temporalité fugace.
Le vent, l’eau, sont ainsi présentés comme éléments constitutifs d’un paysage constamment réactualisé. Dans une version nouvelle de Glaçage (2008), un système de réfrigération permet à l’objet de créer un environnement de glace dans l’espace de la galerie. Les éléments de réfrigération dessinent des lignes serpentines et organiques et rappellent cette dépense d’énergie visant à conserver des denrées en dehors des conditions naturelles, un système au fréon qui n’est pas sans effet sur notre environnement. Ailleurs, des ballons gonflés à l’hélium perdront de l’altitude au fil des jours. On y lit une citation de l’économiste britannique John Maynard Keynes, « In the long run, we are all Dead », qui évoque le caractère éphémère de ces objets flottants, la vulnérabilité de notre environnement naturel, mais aussi un contexte économique auquel fait directement référence la citation d’origine. Les objets mettent ainsi en scène un temps réel de l’expérience et tentent d’en conserver les traces.
Diane Gougeon a présenté régulièrement son travail depuis les années 80 au Québec, au Canada et en Europe. Elle expose en solo chez Optica en 1992, à la Galerie Samuel Lallouz en 1995, à l’Ambassade du Canada en 1997, chez Circa en 2003 et à la Galerie Joyce Yahouda en 2008. Diane Gougeon participait en 2009 à la Foire de Toronto et à l’exposition upArt au Gladstone Hotel. Plus récemment, en 2010, elle participe à l’exposition Ego(s) au Centre d’exposition Circa. Diane Gougeon a conçu plusieurs projets d’art public pérennes et éphémères. Notons enfin certains projets de commissariat importants : Montréal Tout-terrain, en 1984, commissarié avec Martine Meilleur, Lesley Johnstone, Christiane Gauthier, Claire Paquet, Sylvie Bouchard, Janine Fisher et Céline Baril; Le bénéfice du doute, en 1993 et 1994, une collaboration de Optica et du Centre d’art contemporain Saint-Vincent de Herblay en France, commissarié avec Annie Molin-Vasseur et Alain Renaudo; Sur l’expérience de la ville, commissarié avec Marie Fraser et Marie Perreault, présenté à Optica en 1997, et qui fera l’objet d’une publication importante. En 2009, la commissaire Marie Fraser publiait un ouvrage faisant le bilan de dix années de production de l’artiste.
Pour le montage de cette exposition, nous tenons à souligner la collaboration précieuse de l’équipe de la galerie: Noémie Darisse, Sévryna Martel-Lupien et Sébastien Patenaude, de même que celle de James Newman, William Dion, Denis Simard, Mathieu Fecteau et Florent Cousineau.