20 décembre 2024
20 mai 2017
Article paru dans Le Soleil le 20 mai par Josianne Desloges
L’exposition des finissants en arts visuels et médiatiques de l’Université Laval est toujours un rendez-vous incontournable en mai. On y voit de tout. Du brut, de l’intime, du confus, de l’imparfait, mais aussi du saisissant, du mémorable, du réfléchi. Les propositions sont éclectiques et certaines sortent invariablement du lot.
J’ai décidé de prendre le risque de vous partager ce qui m’a surpris, attirée, étonnée. La visite n’a donc rien d’exhaustif, et je vous invite fortement à aller vous-mêmes à la rencontre de cette nouvelle cohorte.
Le lieu, un immeuble en jachère de la rue Saint-Vallier Est, où logeait notamment l’atelier le 88, saura réveiller l’explorateur en vous. Labyrinthique, délabré, vétuste, l’immeuble révèle sa beauté aux étages supérieurs, où les nombreuses fenêtres, les poutres, les planchers qui craquent et les multiples recoins incitent aux secrets et aux installations intimistes.
Fièvre de l’espace
Les commissaires de cette année, Isabelle Demers et Fanny Mesnard, ont eu à freiner les ardeurs de certains étudiants pris de fièvre devant cet immense espace. La cohabitation est toutefois assez réussie et respecte la nature polymorphe de certaines démarches.
Diego Pena-Abrego a couvert les murs de carton, le plafond de papier et a dressé une barricade de palettes de bois devant les machines qui grondaient au troisième étage. Il a plongé dans les archives des mouvements féministes du début du siècle, où certaines factions plus radicales donnaient des leçons de lutte aux dames à bustier et à chapeau. On y voit deux toiles montrant Jeanne D’Arc et des suffragettes participant à une leçon de judo, des statuettes de carton reproduisant certaines techniques et des sculptures de plastique articulées et manipulables. Une démarche à suivre, assurément.[…]
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