Dans la foulée de la publication du Rapport Rioux sur l’enseignement des arts, c’est au printemps 1969 que seront amorcés les travaux devant assurer l’enseignement des arts visuels à l’Université Laval. Un comité paritaire, composé de représentants de l’École des beaux-arts de Québec, de l’Université Laval et du ministère de l’Éducation, assurera le passage de l’enseignement des arts de l’École des beaux-arts de Québec à l’institution universitaire. En 1970, après un an de travail, l’École des arts visuels est créée. Son premier directeur, Omer Parent, fait l’unanimité auprès des étudiant.e.s. Pierre Larochelle, directeur adjoint, assumera dès l’année suivante le poste de directeur, et ce, jusqu’en 1978. Lui succèderont :
Les lieux de l’École d’art
Alors qu’on ne peut l’accueillir encore dans des locaux adéquats sur le campus, la nouvelle école occupera pendant encore un an l’édifice de l’École des beaux-arts sur l’actuel site du Cégep Ste-Foy. En 1971-1972, l’École est resituée temporairement au sous-sol du PEPS qui vient d’être construit, en attendant la construction de la Tour des arts, en 1972. En 1978-1979, l’École déménage progressivement dans l’édifice du Grand Séminaire, intégré en 1978 à l’Université et renommé alors Pavillon Louis-Jacques Casault, signe de la sécularisation de l’institution.
Au début des années 90, le quartier St-Roch fait l’objet de travaux de revitalisation majeurs. La Ville de Québec engage des négociations avec l’Université Laval alors que le maire L’Allier souhaite attirer diverses institutions d’enseignement dans le quartier. Le directeur de l’époque, David Naylor (dir. 1991-1995), pilotera les travaux liés à ce déplacement important et c’est en 1994 que l’École déménage à l’Édifice La Fabrique, son emplacement actuel. L’édifice est entièrement rénové en fonction des besoins de ses nouveaux occupants. D’autres institutions d’enseignement suivront, notamment l’ENAP, l’INRS et l’Université du Québec au pourtour du jardin St-Roch. L’École intègre le quartier culturel marqué, déjà, par la présence de plusieurs ateliers et centres d’artistes. Cette présence des artistes, depuis les années 70, sera accentuée par des subventions à l’acquisition d’ateliers dès 1996, ce qui contribuera, avec la nouvelle population étudiante, à revitaliser cet ancien quartier d’affaires qui avait périclité avec le développement des banlieues. En 1995, on assiste à la création du complexe Méduse alors que La chambre blanche et Le Lieu deviennent successivement propriétaires de leurs espaces de diffusion, assurant la stabilité du réseau de production et de diffusion de l’art actuel. L’École d’art est fière de faire désormais partie de cet écosystème et d’y contribuer par son mandat spécifique.
La Galerie des arts visuels
L’École se dote d’une première galerie, la Galerie de la Tour des arts, en 1972. Elle y présente des expositions à teneur pédagogique dans le hall d’entrée de la Tour. Un espace plus vaste est inauguré au Pavillon Casault au moment du déménagement, puis un 2e en 1986. Le déménagement à La Fabrique, en 1994, permettra d’y prévoir un espace d’exposition plus adapté. En 2008, on dote la Galerie des arts visuels d’une direction et d’un budget lui permettant de professionnaliser son fonctionnement. La galerie diffuse la recherche de pointe en arts visuels en présentant les œuvres d’artistes locaux, nationaux et internationaux. Depuis 2008, la galerie publie les Cahiers de la Galerie, un outil important de réflexion sur l’art et de soutien à la relève dans le domaine de la critique d’art à Québec. Au sein de ses activités d’expositions, de conférences et de publication, la Galerie des arts visuels collabore avec le réseau des centres d’artistes de Québec et constitue un lieu de formation pour plusieurs étudiantes et étudiants stagiaires.
Deux écoles
L’École des arts visuels donnera naissance, en 2012, à deux écoles distinctes : l’École d’art et l’École de design. L’actuelle École d’art regroupe la formation en arts visuels et médiatiques, de 1er et 2e cycles, et en enseignement des arts. La maitrise en arts visuels occupe depuis 2000 des espaces au rez-de-chaussée d’un édifice voisin, le Roulement à billes, qui loge par ailleurs plusieurs ateliers d’artistes.