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À l’occasion du 50e anniversaire de l’école d’art, nous vous proposons une suite de capsules historiques. Évocations des différents lieux de notre école, de moments-clés, d’individus marquants et d’événements importants.
Dans ce voyage au fil du temps, il s’agit de faire acte de mémoire et de relever plusieurs enjeux si actuels encore aujourd’hui. Revoir les acquis, mais aussi rêver notre avenir.
La plus ancienne distinction donnée à un.e étudiant.e de l’École est la bourse de la Fondation La Vigie, fondée en 1955. Elle était alors donnée à un·e étudiant·e de l’École des beaux-arts de Québec. Une entente a permis d’en poursuivre l’octroi à un·e étudiant·e de l’École des arts visuels dès 1971. D’autres prix et bourses se sont ajoutés depuis. En 1982, la Fondation René-Richard est créée et une bourse homonyme est donnée pour la toute première fois en 1983. Si on visait initialement le soutien de deux lauréat.e.s, respectivement du secteur arts plastiques et du secteur communication graphique, pour la poursuite de leurs études de maîtrise, elle devient rapidement une bourse d’excellence au 1er cycle, et ce, en 1987. De 1993 à 1995, on propose un volet acquisition. La bourse Louis Garneau, un ancien étudiant de l’École, sera quant à elle donnée dès 1992.
Au cours des années 2000, l’École a largement développé l’éventail des prix et bourses afin de créer des liens fertiles avec le réseau des centres d’artistes de Québec et permettre ainsi aux finissant.e.s de premier cycle une intégration à ce milieu. Plusieurs prix sont offerts axés sur la diffusion ou l’accueil en résidence de production : L’Œil de Poisson (depuis 2000), Engramme (depuis 2005), La Chambre blanche (depuis 2006), Avatar (depuis 2006), La Bande Vidéo (depuis 2007), le centre Vu (depuis 2008), Folie Culture (depuis 2010) et Le Lieu (depuis 2015). Depuis 2017, le centre Regart offre un prix s’adressant aux finissant.e.s à la maîtrise en arts visuels.
Les galeries, entreprises ou individus suivants, soucieux et soucieuses de soutenir la relève en collaboration avec l’École des arts visuels, ont également octroyé des prix par le passé : Loto-Québec (1996 – 1997), ING Commerce (2000 – 2001), Maître Line Ouellet (2002 – 2006), Nurun (2003), Yaflo inc. (2004 – 2007), Claude Belzile (2005 – 2011), le Bureau de la vie étudiante de l’Université Laval (2004 – 2014), le Conseil des arts textiles, puis le Centre des arts de la fibre (Diagonale) (2004 – 2013), la Galerie le 36 (2007 – 2009), la Galerie Tzara (2009 – 2012). Signalons enfin que François Simard Encadreur octroie un prix depuis 2019.
Photo : Anne Ardouin, finissante en arts plastiques (1984), et Christian Lacroix, finissant en communication graphique (1984), lors de la cérémonie de remise du Prix René-Richard en 1985.
L’équilibre entre théorie et pratique a fait l’objet de réflexions importantes tout au long des cinq décennies de l’École. Les ateliers et les cours magistraux, notamment les cours d’histoire de l’art et les séminaires, demeurent complémentaires dans le cursus des cours à l’École des arts visuels. Que ce soit en arts plastiques ou en communication graphique, les programmes se sont adaptés aux mouvances de la pratique et aux nouveaux enjeux auxquels la formation se devait de répondre. Dès les premières années, une place importante a été accordée à des cours d’histoire de l’art adaptés à la pratique en arts visuels. Ces cours ont permis de mettre en valeur l’expertise et la vision de certain·e·s enseignant·e·s qui ont marqué plusieurs générations d’étudiant·e·s.
Michel Parent est un de ceux-là. Professeur à l’École des beaux-arts dès 1959, il devient professeur à l’École des arts visuels en 1970. Il conçoit le cours Images et idées qu’il donnera pendant une vingtaine d’années, jusqu’en 1996. Ce cours d’histoire de l’art, abordait les champs complémentaires du design et de l’architecture. Spécialement conçu pour les étudiant·e·s en arts visuels, il se donne encore aujourd’hui sous le nom Art, design et architecture. Plusieurs se souviendront de la verve de Michel Parent et du prix qu’il accordait, en fin de session, au plus beau cahier de notes! Nous sommes avant l’ère de l’ordinateur portable et de la toile, et la pratique était alors de compléter ces notes d’esquisses des images diffusées en classe à l’aide de diapositives.
Photo: Extrait du cahier de notes de Ginette Légaré, datant de 1981. Publié avec son autorisation.
Dans sa volonté de collaborer avec le milieu, l’École des arts visuels tisse dans les années ’80 des liens avec certains centres d’artistes de Québec. Dès 1981, l’École dépose en effet une demande, en partenariat avec La Chambre Blanche, au programme Artistes invités du Conseil des arts du Canada, notamment pour un programme de conférences publiques. Bientôt d’autres centres autogérés émergent et se joignent à l’École pour une demande collective qui deviendra récurrente. En 1989-1990, La Chambre Blanche et l’École organisent conjointement l’événement Transatlantique, un échange avec la Belgique auquel participeront plusieurs artistes aujourd’hui reconnu.e.s internationalement. Une sélection d’artistes du Québec présenteront quant à eux leurs œuvres au Botanique, Centre culturel de la communauté française de Belgique à Bruxelles. Également en 1989, la Galerie des arts visuels est partenaire de l’événement Mirabile Visu, premier événement majeur organisé par le réseau des centres autogérés de Québec, à l’initiative du centre Vu, et soulignant les 150 ans de la photographie.
Sur cette photo, de gauche à droite: David Naylor, Roberto Pellegrinuzzi, Lisanne Nadeau et Alain Paiement, lors du montage de l’exposition des artistes du Québec au Botanique, à l’automne 1990. Photographe inconnu.e.
Dans les premières décennies de l’École, certains cours d’ateliers font l’objet d’un enseignement en duo. Si cette pratique est modifiée par la suite, on assiste tout récemment, avec les modifications apportées aux programmes de Baccalauréat en arts visuels et médiatiques et de Maitrise en arts visuels, à une volonté de permettre aux étudiant.es d’être effectivement en contact avec plusieurs enseignant.e.s au sein de leur parcours. Ici, dans la nouvelle galerie des arts visuels, Georges Bogardi et Claude Girard, professeurs à l’École, discutent avec les étudiant.e.s autour d’une œuvre de Youri Harvey.
Photo: Archives de la Galerie des arts visuels. Exposition d’étudiant.e.s, automne 1986 (avant l’ouverture officielle). Debout au centre, on reconnait Georges Bogardi. Assis à sa gauche, deux étudiant.e.s identifié.e.s: Nathaly Lessard et Mario Poirier. Au premier plan, de dos, Claude Girard. Nous remercions Youri Harvey pour l’identification de cette image.
Au moment du déménagement au Pavillon Casault, en 1978-1979, Pierre Larochelle, alors directeur de l’École, aurait souhaité voir la galerie au rez-de-chaussée et tout près de l’entrée pour une meilleure visibilité. Or ce sera à l’extrémité est et au 3e étage qu’on devra l’aménager. Certains artistes sentent la nécessité de mettre le plan d’accès sur leur carton d’invitation! En 1986, on réaménage la galerie de l’École dans de nouveaux locaux juste à côté, face au centre musicologique et mieux adaptés. On inaugure officiellement la nouvelle galerie en janvier 1987 avec une exposition collective des professeur.e.s.
Photo: Archives de la Galerie des arts visuels. Exposition collective des professeur.e.s à la galérien janvier 1987. Au premier plan, une sculpture de René Taillefer, derrière, sur socle, une œuvre de David Naylor, à droite, une toile de Henriette Cyr. Photographe inconnu.e.
À la fin des années ’80, La Faculté des arts (qui regroupe les études en arts visuels, en information/journalisme et en musique) identifie deux problèmes récurrents auxquels elle souhaite se confronter : sa visibilité et le juste équilibre entre théorie et pratique. Dans son plan triennal 1987-1990, l’École affirme que pendant les trois prochaines années, elle donnera la priorité à la Galerie des arts visuels et à son rayonnement. Le directeur de l’École, Pierre Hamelin, propose en effet de créer une succursale de la Galerie des arts visuels au Séminaire de Québec. Ce projet aurait accompagné la mise en place de la maîtrise au centre-ville alors qu’on faisait face à un manque d’espace au Pavillon Louis-Jacques-Casault. À l’appui de cette proposition, Hamelin affirme que « dans beaucoup d’universités américaines et canadiennes les étudiants de ce programme sont regroupés autour d’une galerie à l’extérieur de l’Université.»1 À l’époque, on cherche une vocation aux espaces du Séminaire puisque le Petit Séminaire, voué à l’éducation des jeunes garçons, cesse ses activités en 1987. Pour la direction, cette antenne deviendrait un centre d’activités artistiques en dehors du campus. Le projet ne verra pas le jour, mais l’École d’architecture occupera ce joyau du patrimoine architectural de Québec dès 1988. Il faudra attendre le milieu des années ’90 pour voir l’École des arts visuels s’installer dans ce qui deviendra le nouveau centre-ville de Québec, le quartier St-Roch.
1.Document de travail en vue du plan triennal 1987-1990, 28 avril 1986.
Saviez-vous que c’est en 1985 qu’on assiste à la toute première exposition des finissant.e.s dans un lieu désaffecté? En effet, les étudiant.e.s de cette cohorte, à l’initiative de Dominique Renaud, présidente de leur association, visent une meilleure visibilité pour leur exposition collective présentée habituellement au Pavillon Casault. Une cinquantaine d’étudiant.e.s en arts visuels occuperont l’Édifice Gauvreau-Beaudry situé au 48 rue St-Pierre dans le Vieux-Port de Québec. Il faut se rappeler que le secteur du Vieux-Port avait été rénové en 1984 à l’occasion des Fêtes des Grands Voiliers. Si quelques expositions avaient précédemment été présentées hors les murs, à l’Édifice G, au Palais Montcalm et même au Musée du Québec, l’accès à un lieu désaffecté a permis une grande liberté d’organisation et un investissement même des lieux. Les pratiques installatives et in situ se développent d’ailleurs à cette époque au Québec. L’organisation de cette exposition a demandé une somme de travail importante, de l’aménagement des trois étages du bâtiment à la médiation culturelle en passant par la tenue d’ateliers pour le public. Le vernissage fut un succès et les reportages de télévisions locales ont permis une nouvelle visibilité à l’École des arts visuels et ses étudiant.e.s. En 1986, les étudiant.e.s finissant.e.s répéteront l’expérience et une seconde exposition sera présentée au Gauvreau-Beaudry.
Source: Bureau des archives, Université Laval. Fonds du Service des ressources pédagogiques, Exposition des travaux des étudiants finissants en arts plastiques, photographe : Michel Bourassa, 18 avril 1985.
Dès les premières réunions du comité de passage de l’École des beaux-arts à l’École des arts visuels, on évoque l’importance d’un diplôme de 2e cycle en arts visuels. Pourtant ce n’est qu’en 1983 que s’amorce le processus formel d’exploration et d’élaboration. Michel Parent sera nommé président du comité d’exploration dont les procès-verbaux témoignent d’un travail colossal. En 1985, on forme officiellement un comité d’élaboration dont Nicole Jolicœur assumera la présidence. Près de dix ans seront donc nécessaires à la mise en place d’une maîtrise en arts visuels, incluant les secteurs arts plastiques et communication graphique. La maitrise en arts visuels est en effet instaurée en 1992. En 1982, parallèlement à l’élaboration de ce diplôme d’études supérieures, la Faculté des arts et l’École des arts visuels collaborent à la rédaction de premiers plans triennaux. Cela constitue pour l’école une première tentative de réflexion globale sur ses objectifs, ses programmes d’activités et ses orientations. S’amorce alors une grande réflexion sur la reconnaissance de la création comme activité de recherche au sein de l’institution universitaire. Il faudra cependant attendre le milieu des années ’90 pour que se développe le concept de recherche-création.
Quelques années à peine après l’intégration de l’enseignement des arts dans le milieu universitaire, un constat s’imposait. Du 5 au 19 octobre 1978, le Musée du Québec (aujourd’hui MNBAQ) présentait une exposition intitulée L’art à l’université : Constat. On y retrouvait une sélection d’étudiant.e.s de l’École des arts visuels de l’Université Laval, dont Cyril Reade et Jean-Pierre Morin, de l’Université Concordia et de trois universités du réseau des Universités du Québec : l’UQTR, l’UQAC et l’ UQAM. En complément de cet évènement, avait lieu un colloque dont les thèmes témoignent bien des enjeux de l’époque : les structures universitaires versus l’enseignement de l’art; la création d’art : pratique individuelle ou collective; les écoles d’art et les aspirations des étudiants; présence de l’art à l’université et dans notre société; les pratiques d’arts après l’université. Le 14 octobre, le quotidien Le Soleil publie un texte du journaliste Louis-Guy Lemieux portant sur l’exposition. Dans le style coloré qu’on lui connaît, il critique la participation étudiante de Laval. Les professeurs de l’École des arts visuels, dont David Naylor et Marcel Jean, ne tarderont pas à répliquer. Ce ne sera pas le seul épisode d’une relation houleuse entre les artistes de l’École et les représentants de la presse. Une histoire à suivre…
Pour en savoir davantage sur les conclusions du colloque et tout particulièrement sur le constat effectué par les étudiant.e.s, lire cet article de Marie-Charlotte De Koninck paru dans la revue Intervention.
Le 6 septembre 1976 s’amorce l’une des plus longues grève jamais vécue dans une université nord-américaine. 23 000 étudiant.e.s de l’Université Laval voient leur session interrompue. Le syndicat des professeurs (SPUL), en négociation pour sa première convention collective, fera face à la direction de l’institution jusqu’au 23 décembre. L’UQAM emboite le pas en octobre. Les causes de ce conflit? L’absence de collégialité fonctionnelle, une centralisation des pouvoirs, la revendication d’une liberté universitaire. À l’époque, les salaires se négocient à la pièce, la représentation des professeur.e.s aux diverses instances décisionnelles n’est pas effective et un évènement a mis le feu aux poudres : le non-renouvèlement des contrats de six professeur.e.s de l’École des arts visuels et de deux enseignants en philosophie.
À l’École, les professeur.e.s remercié.e.s seront réintégré.e.s à la suite d’un long tribunal d’arbitrage. Cette période difficile témoigne d’une dichotomie profonde entre l’approche conceptuelle et technique qui marquera tout un pan de notre histoire. Joël de La Noue, premier président du SPUL, dira à ce sujet : « Ça a été un épisode qui a cristallisé l’esprit syndical chez bien des professeurs.» Le conflit qui nous a touché constituait en effet l’indice d’une problématique plus vaste qui suscitera une mobilisation sans précédent sur l’ensemble du campus. Louis Valcke, président du syndicat des professeur.e.s de l’Université de Sherbrooke dira alors : « … la lutte des professeurs de Laval, c’est la lutte de tous les universitaires». Radio-Canada et Le Soleil couvriront largement cette lutte tout au long de l’automne 1976.
Si le sujet vous intéresse, écouter l’entrevue réalisée en 2019 par le SPUL avec Joël de La Noue.
Image: parution d’un article de Claude Vaillancourt le 13 septembre 1976 dans Le Soleil. Archives BNAQ.
Au printemps 1978, 24 finissant.e.s en arts plastiques de l’École des arts visuels exposent à l’observatoire du Complexe G. On reconnaît entre autres sur cette affiche les noms de Ahmed Chokri, Jean-Pierre Morin, Cyril Reade, Claude Royer et Katie Vibert. Cette exposition hors-les murs témoigne, très tôt, d’une volonté des étudiant.e.s de sortir du campus de Ste-Foy afin de diffuser leurs œuvres au centre-ville, leur permettant une plus grande visibilité. Le Musée du Québec avait présenté, dès la fin des années 60, une suite d’expositions d’étudiant.e.s de l’École des beaux-arts puis de l’École des arts visuels. Il faudra toutefois attendre 1985 pour une première grande exposition collective investissant un lieu désaffecté du quartier St-Roch.
Merci à Michel Asselin pour cette image.
Le milieu des arts visuels s’est développé au cours des années ’70 avec la fondation des premiers centres d’artistes à Québec. En 1972, Marc Dugas, professeur à l’École des arts visuels, fonde les Ateliers de réalisations graphiques, un centre de production en estampe qui deviendra Engramme. Puis, en 1974, des étudiant.e.s de l’école fondent la Comme Galerie afin de pouvoir diffuser leurs œuvres en dehors du campus, rue St-Jean.
Puis, en 1978, un groupe d’anciens étudiants autour de Fabienne Bilodeau fondent un centre de production photographique, la première Chambre blanche. Bientôt, La Chambre blanche devient un centre autogéré de diffusion réunissant les forces vives en arts visuels dans une approche multidisciplinaire. Tout un groupe d’artistes issus de l’École des arts visuels, dont Raymonde April, Serge Murphy, Christiane Beaudet, Fabienne Bilodeau et Michèle Waquant, pour ne nommer que ceux-là, vont alors donner le coup d’envoi d’un vaste mouvement de création, de recherche et d’exploration en art actuel à Québec.
Plusieurs autres artistes issus de l’École se joindront à eux (Lise Bégin, Helga Schlitter, Louise Viger, Danielle Roy, Monique Mongeau…).
Photo : De gauche à droite : Serge Murphy, Pierre Gosselin, Ana Usheff (de dos) lors du premier vernissage de la Comme galerie en 1974. À l’arrière, une œuvre de Odette Ducasse qui jouera un rôle important dans la 2e phase de cette initiative étudiante. Merci à Raymonde April de nous autoriser à publier cette image. Crédits : Raymonde April
Saviez-vous qu’au moment où l’École des arts visuels fut créée, l’Université Laval était encore une institution catholique? Le recteur de l’Université Laval était Mgr Vachon et le doyen de la Faculté des arts, Mgr Fortier. Il faudra attendre 1972 pour voir un premier recteur laïc. L’Université Laval se dote en effet d’une nouvelle charte en 1971, confirmant son statut non confessionnel. Lorsque l’École déménage en 1978 au Casault, elle occupe les espaces d’une ancienne église, le Grand Séminaire.
Voici une photographie d’atelier, datant de 1983-1984, où l’on voit l’artiste et scénographe Éric Henry, alors étudiant de l’École des arts visuels, et une de ses œuvres cinétiques en cours. Les grandes fenêtres élancées et les plafonds élevés rappellent la fonction d’origine du lieu.
Crédits photos: François Robidoux (finissant 1985)
Saviez-vous que le peintre québécois Fernand Leduc a enseigné à l’École des arts visuels? De retour au Canada après un séjour en France, il enseignera en effet à Montréal et à Québec de 1970 à 1972.
Ici, une rare photo de l’artiste en contexte d’enseignement, en 1971, alors que l’école occupe des locaux temporaires au sous-sol du PEPS. Nos recherches nous ont permis de découvrir qu’à l’été 1973, alors qu’il est en France, Leduc écrit à Mgr Fortier, doyen de la Faculté des arts, afin de lui exprimer son souhait de mettre sur pied une résidence de recherche en banlieue de Paris pour les étudiant.e.s de l’École. L’artiste prépare en effet son déménagement définitif à Champseru, dont la lumière sera si importante pour tout un pan de sa production. Leduc vise alors une formation de 2e cycle. Il faudra attendre vingt ans pour que la maitrise en arts visuels soit mise sur pied.
À lire, une entrevue avec l’artiste réalisée par Jean-Pierre Gilbert, en 1988, dans la revue ETC.
Vidéo et chronologie sur le liste du MNBAQ
Photo: William Bertram Edwards, 28 octobre 1971; Fonds William Bertram Edwards Bureau des archives, Université Laval
Saviez-vous que l’École des arts visuels a déjà été située au sous-sol du PEPS? En 1971-1972, en attente de la construction de la future Tour des arts, les cours se sont donnés dans des locaux de fortune. Sur cette image, vue sur des ateliers dans ces locaux temporaires. À l’arrière plan, les fameux rideaux qui séparaient les divers espaces.
Photo: William Bertram Edwards, 28 octobre 1971; Bureau des archives, Université Laval
Omer Parent fut le premier directeur de l’École des arts visuels. Il suscite encore aujourd’hui l’unanimité quant à sa modernité. En 1926 il est un des premiers boursiers des arts de la province de Québec avec son ami Alfred Pellan. Peintre, photographe, il se démarque en outre dans le domaine de la cinématographie par la singularité de sa démarche. On peut voir plusieurs de ses œuvres dans la collection du MNBAQ.
Première exposition des finissant.e.s de l’École des arts visuels, Pavillon De Koninck, 15 avril 1971.
De gauche à droite: Alfred Pellan, Mgr Elzéar Fortier, doyen de la Faculté des arts, Omer Parent, directeur, et Pierre Larochelle, directeur adjoint.
Source: Fonds du photographe William Bertram Edwards, Division des archives, Université Laval
Recherche: Lisanne Nadeau
Nous remercions la Direction des archives de l’Université Laval, plus spécifiquement Audrey Gaulin, pour l’aide à la recherche.