Dans le cadre de son 50e anniversaire, l’École d’art amorçait en 2020 une série d’entretiens avec les témoins de son histoire. Nous avons demandé à certains membres de la direction de l’École, des enseignant·e·s, des technicien.ne en travaux d’enseignement et de recherche et des étudiant·e·s de partager avec nous leur vision de l’enseignement des arts et des développements de notre école.
Nous tenons à remercier, Marcel Jean, Pierre Larochelle, David Naylor, Richard Baillargeon, Renée Méthot, Alain Rochon, Jocelyn Robert, Georges Azzaria, Danielle Cormier, Anne-Marie Groulx, Jacques Samson, Francine Chaîné, Joëlle Tremblay, Julie Faubert et Sébastien Lavoie pour leur précieuse contribution.
Bon visionnement!
Mémoire vivante de l’histoire de l’École d’art, Marcel Jean fut professeur à l’École des arts visuels dès sa création, en 1970, et ce, jusqu’en 2019. Il partage avec nous ses premiers contacts avec la modernité, le souvenir de ses études à l’École des beaux-arts de Québec dans les années 60 et un riche témoignage des enjeux ayant marqué le passage de l’École des beaux-arts à l’enseignement des arts en milieu universitaire.
Professeur à l’École d’architecture, de 1968 à 2001, Pierre Larochelle fut directeur-adjoint de l’École des arts visuels de 1970 à 1972, puis directeur de 1972 à 1978. Il participe notamment à la conceptualisation de la nouvelle école et à l’élaboration de son premier programme. Il nous parle de sa vision de l’art dans le contexte des études supérieures, évoque le souvenir des premiers moments de l’École et des réactions qu’a suscitées son intégration. Il nous donne également son point de vue sur l’architecture des divers pavillons qu’a occupés l’École, avant son déménagement dans le quartier St-Roch.
Après des études à l’École des beaux-arts et l’obtention d’un diplôme de l’École des arts visuels, en 1970, David Naylor sera engagé, dès 1973, comme jeune professeur. Il demeure un témoin privilégié de l’histoire de l’École, de son évolution et des débats qui ont ponctué ces cinq décennies. Directeur de l’École dans les années 1990, il a assuré la coordination de son déménagement dans le quartier St-Roch. Il évoque les circonstances entourant la concrétisation de ce projet, mais aussi sa perception de la singularité du programme de l’École à ses débuts et de l’évolution de l’approche pédagogique jusqu’à ce jour.
Après une riche expérience en gestion culturelle, à titre de directeur du programme de photographie du Banff Centre for the Arts (1989-1994) et de directeur artistique du Centre Est-Nord-Est à St-Jean-Port-Joli (1995-1997), Richard Baillargeon devient professeur à l’École d’art en 2006, et ce, jusqu’en 2019. Il nous parle de sa contribution au développement du secteur de la photographie, notamment de la création du LITIN, de son rôle à titre de directeur du programme du baccalauréat en arts plastiques de 2009 à 2012 et de la place des ateliers au sein de la formation.
Renée Méthot fut technicienne experte en travaux d’enseignement et de recherche à l’École d’art jusqu’en 2019. Elle a contribué à la création du Laboratoire intégré en tirage et impression numérique (LITIN). Elle partage avec nous sa réflexion concernant l’évolution du secteur photo au cours des deux dernières décennies et aborde le contexte unique de recherche et d’expérimentation qui marque l’utilisation de ce médium à l’École d’art. Elle évoque par ailleurs l’important travail de collaboration des responsables du soutien à l’enseignement avec le corps enseignant.
Alain Rochon fut professeur en communication graphique dès 1997, directeur du programme de 2004 à 2008, puis de 2010 à 2012, directeur de l’École des arts visuels de 2007 à 2012, directeur de l’École de design de 2012 à 2015, vice-doyen de 2010 à 2014 et doyen de 2014 à 2022. Il nous parle de plusieurs projets menés au moment où il a assumé la direction de l’École des arts visuels, notamment une réforme importante du programme de communication graphique en 2010, les développements de la Galerie des arts visuels et la création de l’École de design en 2012.
Artiste multidisciplinaire, Jocelyn Robert est professeur à l’École d’art depuis 2008 et fut directeur de 2012 à 2017. Il nous parle tout d’abord de sa conception de la pratique artistique comme forme spécifique de savoir et du concept de recherche-création. On aborde en outre l’importante réforme du programme du baccalauréat en arts visuels et médiatiques, où les ateliers occupent une place centrale, et les liens de l’École avec le milieu.
Georges Azzaria fut professeur à la Faculté de droit de l’Université Laval de 2001 à 2017 et vice-doyen aux Études supérieures et à la recherche à la Faculté de droit de 2009 à 2012. Directeur de l’École d’art depuis 2017, il évoque le développement de ses liens avec le milieu des arts visuels, sa volonté de développer à l’École une collégialité et de demeurer à l’écoute, de contribuer à l’ouverture de l’École à sa communauté, favorisée par sa situation au centre-ville de Québec.
Nous voulons souligner l’importance des ateliers techniques à l’École d’art comme lieux de transmission. Jacques Samson, chargé d’enseignement et responsable de l’atelier métal, depuis 2004, nous parle de ses fonctions et de son expérience dans ce contexte. Nous avons en outre demandé à Danielle Cormier et à Anne-Marie Groulx, deux étudiantes alors inscrites au baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’École d’art, de nous parler de l’apport précieux des responsables des ateliers, du rôle important qu’ils ont joué dans leur parcours d’étudiante.
Francine Chaîné a fait partie de la toute première cohorte de finissant·e·s de l’École dans les années 1970. Professeure au baccalauréat en enseignement des arts de 1992 à 2018, elle fut directrice de ce programme à plusieurs reprises au cours de cette période. Elle nous brosse un portrait des étapes importantes dans l’évolution de ce programme de la création du baccalauréat aux modifications majeures apportées lors de la restructuration de l’École en 2012.
Professeure depuis 2008 et directrice du programme du BEAP de 2018 à 2022, Joëlle Tremblay nous parle avec enthousiasme de sa vision de l’enseignement comme ouverture à la diversité. Elle évoque pour nous les conséquences extrêmement positives du rapatriement de la gestion des stages par l’École et les projets de création qui sont initiés aujourd’hui dans les écoles en collaboration avec le milieu culturel de Québec.
Professeure à l’École depuis 2012, Julie Faubert nous parle des grands objectifs qui ont nourri récemment le processus de révision du programme de baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Elle évoque également le contexte urbain et le riche environnement culturel qui caractérise l’École d’art aujourd’hui. Enfin, elle aborde la question de la recherche-création, sa vision de la recherche en art, mais aussi la place qu’elle souhaite accorder aux étudiant·e·s au sein de ses projets de recherche, tout particulièrement dans le domaine de l’art contextuel.